Continuez à regarder, même quand il n’y a pas grand-chose à voir. Ainsi votre œil apprend ce qui est normal, et quand quelque chose d’anormal apparaîtra, votre œil le repèrera.
Nous étions au cœur de l’enfance, là où le temps était aboli. Ou plus exactement, là où les instants filaient à une vitesse folle alors que les journées qui les englobaient passaient presque imperceptiblement.
C’est étonnant comme un mouvement de paupières efface le monde entier.
C’est bien pour ça que l’on fait des cabanes : pour prendre soin de ce qui mérite que l’on y tienne, que l’on s’y tienne, et dire ce que l’on a besoin de protéger pour préserver notre amour de la vie.
J’aurais aimé savoir que les choses qu’on ne contrôle pas dans la vie sont en général plus importantes, plus formatrices, à long terme que celles qui se passent comme prévu.
Si nous ne sommes pas capables de devenir le magicien de notre vie rêvée, alors personne ne le fera à notre place.
La capacité d’admettre la part tragique du réel est pour moi la pierre de touche de la santé morale et de l’allégresse. Il faut apprendre à vivre avec le tragique.
Il reste d’une personne aimée et disparue, de manière subtile, immatérielle, une absence que l’on peut ressentir comme une présence dont plus rien désormais ne peut ternir l’éclat.
Eux, mes parents, étaient deux Rimbaud : ils ne voulaient pas de la mémoire, ils ne s’étaient jamais pensés. […] et aujourd’hui j’écris leur vie.
Croire à sa propre pensée, croire que ce qui est vrai pour soi dans le fond de son cœur est vrai pour tous les hommes – voilà le génie.